L'Eglise aux 41 clochers - 100 ans de vie commune

Les paroisses et leurs pasteurs L'histoire sur les paroisses jurassiennes reprend les textes des pages 341 à 368 du livre du pasteur Charles-Alphonse Simon «Le Jura protestant» (1951). Les renseignements ont été complétés et les listes des pasteurs ont été mises à jour. Dans les textes, le mot temple a été remplacé par le mot église. L'ancien usage, qui remonte au temps de la Réformation et qui n'a jamais disparu dans le parler des habi­ tants des vallées jurassiennes, a ainsi été resti- tué. Dans le Vallon de Saint-Imier comme 1'!..w.i~----· dans la Vallée de Tavannes ou à La Neuve­ ville, le culte réformé a continué d'être célé­ bré dans les anciennes églises paroissiales. Le peuple a gardé l'habitude d'aller à l'église et non au temple. Les lieux-dits en témoignent. L'expression «rière l'église» était courante. Berne Avant que les municipalités ne donnent des noms aux rues des villages, les habitants par- laient des quartiers. Il y avait le quartier «sous l'église» par exemple. Il ne viendrait à l'idée d'aucun Neuvevillois de dire: «le temple blanc» pour désigner la «Blanche Eglise». Au XVIIe siècle, les paroissiens de Renan écrivaient au prince-évêque pour lui demander l'autorisation de construire une église. Le prince leur a répondu en utilisant le mot temple. Les réformés jurassiens n'ont pas ressenti le besoin de se démarquer des catholiques en utilisant les mots temple et presbytère comme l'ont fait les protestants de France et des cantons de Genève et de Neuchâtel. Avec les Eglises réfor­ mées de langue allemande, italienne ou anglaise, ils ont gardé les noms que la tradition chrétienne a donnés aux lieux de culte: église, chapelle, collé­ giale, cathédrale. Berne (Paroisse française) La communauté de langue française a été constituée en 1623 à la requête du comte vaudois de la Suze, général bernois et constructeur des retranche­ ments et fortifications de la ville de Berne. Un pasteur seul la dessert jusqu'au grand refuge; en 1712, un diacre lui est adjoint. La Direction de la Colonie française de Berne, fondée le 4 mars 1689, administre l'Eglise sous la souveraineté du gouvernement bernois. Les ecclésiastiques de lan­ gue française sont rattachés au chapitre de Berne. Le diaconat est trans­ formé en 1860 en poste de deuxième pasteur. La communauté française 47

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