L'Eglise aux 41 clochers - 100 ans de vie commune

l'expérience suffisante pour présenter l'as- ~ pect d'un groupement bien uni». Mais les mêmes partisans des fractions théologiques reconnaissaient que les synodes d'arrondisse­ ment auraient de plus en plus d'importance et que l'influence des partis théologiques irait en ·diminuant. Aujourd'hui la députation jurassienne a sa place dans le synode cantonal. Elle est une fraction reconnue qui peut se faire entendre. Mais pourquoi ne se ferait-elle pas aussi entendre dans le synode d'arrondissement? N'est-elle pas la voix jurassienne à Berne? Ne pourrait-elle pas, elle aussi, présenter un rap- _ 1 port lors du synode d'arrondissement et pro- voquer un dialogue sur son activité au synode cantonal? Si les liens entre le bureau du synode et le Péry synode jurassien d'une part, la députation jurassienne au synode cantonal d'autre part, sont ténus, ceux avec la pastorale sont par contre plus solides. Depuis 1958, le président de la pastorale assiste aux séances du BSJ avec voix consultative. Conclusion Deux forces ont traversé la vie de l'Eglise de l'arrondissement durant ce premier centenaire du synode jurassien. La première est l'esprit de clocher. Elle isole les paroisses dans un congrégationalisme malsain et étouffant. La seconde force est la volonté de vie commune. Par le synode, les parois­ ses veulent vivre une vie d'Eglise. Mais pour que la tension entre ces deux forces devienne une énergie, un projet collectif est nécessaire. Chaque fois que le synode a été le lieu où un projet collectif pouvait être proposé, l'es­ prit de clocher et la volonté de vie commune ont provoqué des réalisations chargées d'espérance. 18

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