L'Eglise aux 41 clochers - 100 ans de vie commune

d'éligibilité dans les affaires paroissiales et synodales. Toutefois l'accès au conseil syno­ dal ne leur était pas possible. Ce n'est qu'en 1977 que la première femme pourra siéger à l'exécutif de l'Eglise. Les paroisses ont aussi la possibilité de nommer des pasteurs sans mise au concours, tout simplement en faisant des échanges de pasteurs entre elles. Un pas­ teur peut être élu tacitement. Les paroisses peuvent confier des tâches particulières à des assistantes paroissiales ayant reçu une forma­ tion théologique (art. 26). La loi de 1945 n'a cependant pas résolu de façon satisfaisante la nomination des députés au synode cantonal. En 1852, les députés étaient élus par les syno­ des d'arrondissement. La loi de 1874 confie l'élection des députés aux paroisses groupées en cercles électoraux. Cette réglementation Orvin est maintenue par la loi de 1945. Il a fallu le remaniement des cercles électoraux de 1977 et le décret de 1985 pour que les synodes d'arrondissement soient considérés comme des cercles électoraux. La députation du synode d'arrondissement devrait donc se considérer comme la représentation des paroisses d'une région géographique et être consciente que son lieu d'enracinement est le synode d'arrondissement et non les fameuses fractions théologiques de l'ancien canton. Le synode de l'arrondissement jurassien est une réalité ecclésiastique aussi vivante, spirituellement, qu'un parti théologique. La loi de 1945 a rencontré de l'opposition. Dans l'ancien canton la majo­ rité a été négative: soit 24'630 non contre 24'517 oui. Le Jura a sauvé la loi par 7'748 oui contre 1'500 non. 13

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